
Avec 320 autres jeunes militants de 35 nationalités différentes répartis dans 7 pays européens, je suis parti à la rencontre de citoyens et de responsables politiques afin de les convaincre de travailler à nos côtés pour lutter contre les inégalités dans les pays les plus pauvres.
En rejoignant One en tant que jeune ambassadeur, j’ai décidé d’agir contre l’extrême pauvreté.
ONE est une organisation internationale de plaidoyer et de campagne qui lutte contre l’extrême pauvreté et les maladies évitables en sensibilisant le public et en faisant pression sur les dirigeants politiques pour qu’ils soutiennent les politiques et les programmes qui sauvent des vies et améliorent l’avenir dans le monde entier.
[Newsletter 1] 50 jeunes se mobilisent contre l’extrême pauvreté avec l’ONG One

Paris, le 3 mars 2020 – 50 jeunes venus des quatre coins de la France ont été sélectionnés parmi des centaines de candidatures pour devenir les nouveaux jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices de ONE, l’ONG de lutte contre l’extrême pauvreté cofondée par Bono du groupe U2. Pendant un an, ils iront à la rencontre des citoyens et des représentants politiques pour les convaincre de s’engager à leurs côtés dans la lutte contre les inégalités dans les pays les plus pauvres.
Une jeunesse qui se mobilise
Ils sont lycéens, étudiants, ou jeunes actifs, ils ont entre 17 et 31 ans, et font désormais partie de la promotion 2020 du programme des jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices de ONE. Ensemble, ils s’engagent à devenir, pour un an, les représentants d’une génération engagée qui se mobilise pour lutter contre les inégalités mondiales.

Ils profiteront de plusieurs événements au cours de l’année pour faire entendre leur voix. Au sein de leur ville, leur école, lors de festivals culturels, sur les réseaux sociaux, et même à l’Assemblée nationale ou au Parlement européen, les jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices organiseront des évènements, iront à la rencontre de leurs élus, donneront des interviews et sensibiliseront le public sur les inégalités de genre, l’éducation et la santé dans les pays en développement.
« Ce qui m’a poussée à rejoindre ONE, c’est son combat contre l’injustice et les préjugés. Notamment en matière de lutte contre l’extrême pauvreté et pour la promotion de l’égalité femmes-hommes » Ugbad Ali Mohamad, jeune Ambassadrice à Aix-en-Provence.
La vaccination s’invite aux élections municipales
Pour commencer, les jeunes ont une mission de taille : appeler la France à soutenir la vaccination des enfants dans les pays les plus pauvres avant le Sommet Mondial du Vaccin qui aura lieu en juin prochain à Londres. Ils devront pour cela obtenir le soutien des représentants politiques partout en France, et iront donc à la rencontre des candidats aux élections municipales pour leur demander de les aider à faire pression sur le gouvernement et
l’Elysée pour une contribution financière ambitieuse en faveur de Gavi, l’Alliance du vaccin.
Les jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices de ONE sont disponibles sur demande pour parler de leur engagement et de leur mobilisation autour des élections municipales dès aujourd’hui.
[Newsletter 2] Lettre ouverte des jeunes ambassadeurs de One à Emmanuel Macron

Monsieur le Président de la République,
Nous sommes 50 jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices de tout âge, venant de toutes les régions de France et intimement persuadés que l’accès à la santé doit être un droit pour tou·te·s. C’est pourquoi nous sommes mobilisé·e·s aux côtés de ONE, ONG internationale de plaidoyer et de mobilisation citoyenne. Il s’agit d’un mouvement mondial qui lutte contre l’extrême pauvreté et les maladies évitables, particulièrement en Afrique.
Depuis le mois de janvier, la pandémie du COVID-19 a ébranlé nos systèmes de santé, nos modes de vie, nos économies, nos rapports aux autres et au monde extérieur. A l’inverse, cette pandémie a favorisé l’émergence et la revalorisation d’une solidarité inconditionnelle entre les populations. Aider les plus démunis, c’est ce que nous savons faire et avons le devoir de faire. Cette entraide est cruciale et, plus que jamais, elle doit être internationale.
Souvent omis, les pays les plus pauvres (notamment en Afrique) sont des pays fortement impactés au niveau climatique, économique et surtout sanitaire avec des systèmes de santé souvent fragiles. Aujourd’hui, 800 millions de personnes sont trop pauvres pour se nourrir décemment, fragilisant d’autant plus leur immunité.
L’Afrique importe 94% de ses produits pharmaceutiques et compte donc sur notre soutien. Nous saluons votre initiative lors de la dernière réunion du G20 et nous vous demandons de continuer. La pandémie n’a pas de frontières, elle est mondiale. La réponse doit l’être également.
Dans ce contexte sanitaire extrêmement fragilisé, l’accès à la vaccination s’avère être primordial. Gavi, l’Alliance du vaccin, joue un rôle essentiel. Cette organisation agit depuis désormais 20 ans afin d’améliorer l’accès aux vaccins pour les plus vulnérables, notamment les enfants. La contribution française a permis jusqu’à ce jour de vacciner près de 41 millions d’enfants, de sauver 700 000 vies, et d’économiser plus de 8 milliards de dollars grâce à la vaccination.
Cinquième contributrice historique de Gavi, la France se doit, aujourd’hui plus que jamais, d’être à la hauteur des enjeux actuels et de réaffirmer son engagement politique et financier en renouvelant sa contribution.
En cette semaine mondiale de la vaccination, nous nous adressons à vous, Emmanuel MACRON, Président de la République, car vous représenterez la France lors de la conférence de levée de fonds organisée le 4 mai par l’Union européenne, et co-présidée par la France. L’objectif est de réunir la somme de 8 milliards de dollars afin de financer la recherche et le développement, la production ainsi que la distribution du vaccin et de traitements COVID pour TOUTES et TOUS.
Nous attendons du Gouvernement français une contribution ambitieuse et conséquente aux 8 milliards de dollars nécessaires pour assurer l’éradication du COVID-19, contribution qui devra être additionnelle au soutien de la France à Gavi.
Durant l’épidémie Ebola, nous avons constaté une résurgence du paludisme et de la rougeole dans certains pays, nous devons éviter l’apparition d’une nouvelle épidémie au sein cette pandémie. Il nous semble donc également important de ne pas se détourner des autres maladies évitables qui nécessitent, elles aussi, l’accès à un vaccin.
Nous réitérons notre demande auprès du Gouvernement ainsi que de vous, Monsieur le Président, de renouveler la contribution financière à Gavi, l’Alliance du vaccin, à hauteur de 250 millions d’euros pour la période 2021-2025.
La France doit saisir cette opportunité pour réaffirmer son engagement solidaire et international dans la lutte contre les pandémies. Le virus ne connaît pas de frontières. Nous pensons que la solidarité ne devrait pas en avoir non plus. Nous comptons donc sur la solidarité de tous les pays pour adopter une réponse globale afin de répondre de manière unie à cette crise, qu’elle soit au bout de la rue ou au bout du monde.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre profond respect.
Ninon Beillard, Sarah Ben Smida, Océane Fourquet, Zineb Jaoudat, Manon Jordana, Edith Kouakou, Romane Mika, Manon Monod, Maya Pargade-Klitzke, David Reviriego, Romain Sion, Chaimaa Taib, Louise Thomas Leibengut, Lilia Touil, Vanessa Woerner.
Le 30 avril 2020
[Newsletter 3] L’importance du travail de Gavi expliquée par les jeunes ambassadeurs

Le 4 juin prochain se tiendra la troisième conférence de reconstitution des ressources de Gavi, l’Alliance du vaccin, qui a pour objectif ambitieux d’atteindre au moins 7,4 milliards de dollars de financements supplémentaires pour la période 2021-2025.
Au cours des 20 dernières années, Gavi a contribué à vacciner 760 millions d’enfants contre des maladies évitables et a sauvé plus de 13 millions de vies. Actuellement, l’organisation aide à vacciner près de la moitié des enfants dans le monde. En pleine crise de COVID-19, le travail de Gavi est plus crucial que jamais et pourrait permettre aux populations les plus vulnérables d’avoir accès au futur vaccin.
La précédente contribution de la France à Gavi avait notamment permis de sauver 700 000 vies et de vacciner près de 41 millions d’enfants. Actrice historique de la santé mondiale par son engagement politique et financier, la France doit plus que jamais être à la hauteur de la crise sanitaire mondiale que nous vivons.
C’est pourquoi nous demandons à Emmanuel Macron de renouveler le financement de la France à Gavi à hauteur de 250 millions d’euros pour la période 2021-2025. Trois jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices qui travaillent dans le secteur de la santé ont voulu nous expliquer pourquoi le travail de Gavi est si crucial. Découvrez leur témoignage.
Latame Komla Adoli, 25 ans, médecin
Je m’appelle Latame Komla ADOLI. Je suis médecin généraliste et actuellement en Master d’économie du développement, parcours économie de la santé, à l’école d’économie de l’université de Clermont-Ferrand. Je suis Togolais et j’ai 25 ans.
« Une meilleure santé est essentielle au bonheur et au bien-être. Une meilleure santé contribue également de manière importante au progrès économique, puisque les populations en bonne santé vivent plus longtemps, sont plus productives et épargnent plus » (Organisation mondiale de la santé, 2009)
Pour moi, la santé constitue l’élément fondamental de l’existence d’une personne. Elle doit être donc au centre des politiques de nos pays. Mais force est de constater que, malgré les innombrables efforts de nos dirigeants, beaucoup reste à faire. Le nombre de patients que nous recevons à l’hôpital chaque jour pour la pneumonie, la diarrhée, le rotavirus, la rougeole, bref pour des maladies pourtant évitables, ne cesse d’augmenter, ce qui témoigne de l’importance de ce qui reste à faire dans ce secteur. Il est donc juste et équitable d’accorder une attention particulière aux enjeux en santé car ils sont de taille.
Il vaut mieux prévenir que guérir, dit-on souvent. Ainsi, selon moi, il est nécessaire de consacrer plus d’efforts à la prévention des maladies, notamment celles qui sont évitables. Gavi, l’Alliance du vaccin, œuvre pour permettre un accès équitable à la vaccination, un moyen de prévention efficace contre plusieurs maladies. Soutenir Gavi permettrait donc à un plus grand nombre d’enfants d’être en bonne santé, de pouvoir mener une vie normale et de contribuer au développement de nos pays. Cette campagne est donc essentielle et mérite d’être soutenue.
Cette année, Gavi reconstitue ses fonds pour la période 2021-2025. Afin de lui permettre de continuer, voire d’améliorer, ses actions, il est essentiel de la soutenir. Ceci est un sujet qui nous concerne tous, quelle que soit notre origine, ne serait-ce que par pure solidarité.
En janvier 2020, ONE a lancé une pétition qui a pour objectif de recueillir le maximum de signatures possibles afin de prouver à nos dirigeants que ce sujet est loin d’être l’affaire d’une minorité, mais plutôt l’affaire de tous. En signant cette pétition, vous contribuez, vous aussi, à cette lutte qui nous interpelle tous. En signant cette pétition, vous faites entendre votre voix en faveur d’un monde plus juste et plus solidaire en matière d’accès à la santé, alors vous savez ce qu’il vous reste à faire.
Joya Madi, 28 ans, pharmacienne
L’un des plus grands enjeux de la santé aujourd’hui réside au sein des communautés qui n’ont pas accès à la prévention de façon régulière. C’est surtout ces dernières qui risquent le plus de se retrouver à l’épicentre d’épidémies et de pandémies mortelles. Ces épidémies risquent non seulement de compromettre les progrès durement acquis par les programmes de vaccination de routine, mais elles menacent également la sécurité sanitaire mondiale du fait de l’augmentation considérable de la mobilité humaine.
Mais n’ayez pas peur, car Gavi est là !
Gavi, l’Alliance du vaccin, mène des campagnes qui vise à améliorer l’accès aux vaccins vitaux et à la vaccination de routine pour certaines maladies évitables. Gavi a changé la vie de millions de personnes dans les pays à faible revenu. Depuis sa création, l’organisation a protégé une génération entière d’enfants, 760 millions d’entre eux, de maladies infectieuses potentiellement mortelles.
« Mieux vaut prévenir que guérir » Le proverbe qui dit tout !
Je suis pharmacienne. Mon parcours m’a donc permis d’avoir une expérience et une connaissance en matière de risques de santé. Ce n’est pas le cas de tout le monde. Lorsque j’ai tenu une officine au Liban pendant plus de 3 ans, mon devoir était donc principalement de sensibiliser les personnes sur la possibilité de prévenir certaines maladies et problèmes de santé évitables grâce à de simples gestes !
Mon expérience m’a appris que la meilleure solution, c’est la prévention. Les initiatives préventives ont souvent un plus grand impact que les mesures palliatives.
C’est pourquoi, aujourd’hui, je vous invite à me rejoindre et à soutenir Gavi dans cette lutte pour construire un monde sûr et permettre aux nouvelles générations de s’épanouir dans la vie. Votre voix est cruciale et votre signature compte !
En signant la pétition, vous interpellez les dirigeants mondiaux et contribuez à ce que Gavi continue de mener ses campagnes de vaccination dans les pays les plus vulnérables. Les communautés vaccinées seront ainsi en meilleure santé, pourront suivre une meilleure éducation et l’économie des ménages sera dynamisée. Un simple vaccin peut permettre à la nouvelle génération, femmes et hommes, d’être plus productive, et tout ça, en grande partie grâce à toi !
Mario Jendrossek, 25 ans, épidémiologiste
Je m’appelle Mario et je suis un jeune épidémiologiste travaillant sur le contrôle de maladies infectieuses. La pandémie de COVID-19 démontre actuellement l’importance du contrôle des maladies pour tous les pays, leurs populations, économies et systèmes éducatifs.
En tant que professionnel de santé, je me lève tous les jours pour améliorer l’accès aux soins et systèmes de santé car notre santé et celle de nos proches est un besoin primaire pour tout être humain. En tant que citoyen engagé, je vois la santé comme une clé de voûte pour le développement car des problèmes de santé nuisent à l’éducation ainsi qu’au développement économique. La santé est donc un enjeu central pour l’égalité des chances.
La campagne de ONE en faveur de Gavi, l’Alliance du vaccin, vise à s’assurer que la France reste mobilisée dans le cadre du financement multilatéral de Gavi. Depuis sa création en 2000, Gavi a permis de vacciner 760 millions d’enfants et de sauver 13 millions de vies.
Afin que cette organisation puisse continuer ce travail remarquable, dont l’exemplarité a été maintes fois reconnue, Gavi doit renouveler ses financements en 2020. Notre campagne demande simplement à ce que la France renouvelle sa contribution à hauteur de 250 millions d’euros sur les cinq prochaines années et confirme ainsi son engagement aux côtés de Gavi.
Je pense qu’il faut se mobiliser car il ne faut pas prendre les réussites passées pour acquises. Dans un contexte de fortes contraintes budgétaires, les hommes et femmes politiques ont tendance à supprimer les budgets consacrés au développement. Un engagement renouvelé serait un signe fort pour mobiliser les autres contributeurs et permettre à Gavi d’atteindre ses objectifs ambitieux. Cela montrerait également que la France est à la hauteur de ses ambitions internationales.
[Newsletter 4] Nos priorités pour le budget européen

Alors que d’autres acteurs se retirent de la scène internationale, l’UE a l’occasion de faire preuve de leadership au niveau mondial : l’UE, et tout particulièrement le Parlement européen et la Commission européenne, doivent continuer à montrer l’exemple dans la lutte pour l’éradication de l’extrême pauvreté et l’atteinte des Objectifs de développement durable.
C’est aussi ce que réclament les citoyens européens : plus de sept personnes sur dix s’accordent à dire que la lutte contre la pauvreté dans les pays en développement devrait être une des priorités de l’UE (Eurobaromètre 2018).
L’APD devrait se concentrer sur l’éradication de l’extrême pauvreté, et aller en priorité aux régions, secteurs et populations nécessitant le plus d’attention. Nous demandons plus particulièrement de :
Respecter les engagements internationaux et maintenir le rôle pionnier de l’UE dans la lutte contre l’extrême pauvreté.
- Défendre une hausse de l’APD pour s’assurer que l’UE et ses États membres honorent leur engagement d’allouer 0,7 % de leur RNB à l’APD, d’ici à 2030 au plus tard. Cela implique que l’UE alloue 140 milliards d’euros à l’aide européenne dans son prochain budget pluriannuel – le CFP qui couvrira la période entre 2021 et 2027.
- S’assurer que l’objectif premier de l’aide européenne soit la réduction, et à long terme l’éradication, de la pauvreté et que cet impératif ne soit pas dilué par d’autres objectifs politiques tels que les migrations ou la sécurité.
Garantir que l’aide européenne priorise les personnes et les régions qui en ont le plus besoin, ainsi que les problèmes les plus urgents.
- Dédier 50 % de l’aide européenne aux pays les moins avancés (PMA) et aux États fragiles en Afrique, où sera concentrée l’extrême pauvreté dans les années à venir. Aujourd’hui, seulement 25 % de l’aide européenne est consacrée à ce groupe de pays.
- S’assurer que 85 % de l’aide de l’UE contribue à l’égalité entre les femmes et les hommes et qu’au moins 20 % de l’aide soit allouée au développement humain, principalement à la santé et à l’éducation. De nos jours, ces deux impératifs ne sont pas atteints par l’UE, mais sont pourtant essentiels pour parvenir aux Objectifs de développement durable.
Il manque encore environ 30 milliards d’euros par rapport à la proposition de la Commission européenne pour que l’UE atteigne l’objectif des 140 milliards d’euros et soit ainsi sur la bonne voie pour tenir ses engagements internationaux. Combler ce déficit de financements permettrait à l’UE durant les 7 ans à venir, chaque année, de :
- Fournir une éducation de base de qualité à plus d’un million d’enfants ;
- Donner accès à des soins de santé sexuelle et reproductive à 4,59 millions de femmes ;
- Eviter 30 677 morts causées des suites du VIH/sida, de la tuberculose & du paludisme ;
- Fournir des vaccins essentiels à 5,41 millions d’enfants.
[Newsletter 5] Comment notre génération peut-elle mettre fin à l’extrême pauvreté ?

Manifeste de One pour le Monde de demain
« Dans le monde de demain, nous n’existons plus »
Nous ne sommes pas encore débarrassés de la pandémie du COVID-19, mais l’heure est déjà venue de penser à la construction du « monde d’après ». Beaucoup se sont déjà prêtés à l’exercice, notamment sur l’avenir et les enjeux nationaux de la France. Mais cette pandémie nous a plus que jamais rappelés nos interdépendances et le lien étroit entre le destin de la France et celui des autres pays. Parce que nous estimons que la politique internationale mérite tout autant d’être repensée en profondeur, ONE se prête à l’exercice de la projection optimiste pour apporter sa pierre à l’édifice et partager sa vision du monde de demain.
Dans ce monde de demain, nous n’existons plus. Nos combats ont été entendus non seulement auprès des gouvernements et des leaders politiques, mais aussi par les institutions publiques et les acteurs du secteur privé. Les solutions que nous portions ont été mises en œuvre. Les valeurs de solidarité et de justice sociale que nous défendions sont portées et incarnées dans les décisions politiques. Nos combats sont devenus obsolètes.
- La solidarité internationale et l’aide au développement sont enfin à la hauteur des enjeux
- Le vaccin contre le COVID-19 est un bien public mondial
- L’égalité femmes-hommes est enfin une réalité
- L’adaptation au changement climatique est désormais au cœur de notre action internationale
- De nouvelles normes de transparence financière ont donné un nouveau souffle au contrôle citoyen et à la lutte contre les flux financiers illicites
- La justice fiscale est devenue un outil incontournable pour réduire les inégalités
Bienvenue dans le monde de demain tel qu’imaginé par ONE !
Parcourez notre Manifeste pour savoir comment nous y sommes arrivés :
[Newsletter 6] Génération Activiste : le mouvement de la jeunesse engagée

Qui a dit que l’égalité, la justice et la solidarité internationale n’intéressaient pas les jeunes ?
Depuis 2014, ONE s’appuie sur le programme des jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices, un programme de bénévolat unique en Europe. Le temps d’une année, jeunes bénévoles, âgés de 16 à 30 ans et venus de toute la France, se mobilisent pour mener campagne et aller directement à la rencontre de personnalités politiques pour porter la parole de ONE. Engagés, déterminés et militants, nous souhaitons participer activement à la construction d’un monde meilleur pour toutes et tous.
Plus résolus à agir que jamais, nous avons décidé de pousser notre engagement encore plus loin. C’est pourquoi, au mois de mai, nous avons décidé de créer notre propre mouvement : Génération Activiste.

Génération Activiste, c’est quoi exactement ?
Lancé en mai 2020, le mouvement Génération Activiste incarne l’engagement des jeunes au nom de la solidarité, de la justice et de l’égalité. Nous venons de tous horizons et avons des motivations multiples, et pourtant, nous unissons nos forces pour atteindre un même but : agir pour un monde meilleur.
En créant une communauté virtuelle, Génération Activiste souhaite rassembler les voix de la jeunesse engagée pour la solidarité internationale. À travers Facebook et Instagram, le mouvement partage très régulièrement des portraits et des initiatives de jeunes engagés, des citations inspirantes et des actualités liées aux sujets et enjeux qui nous animent et que nous souhaitons défendre.

À long terme, c’est un réel collectif de personnes engagées que nous désirons créer pour faire la différence et pour participer activement à la construction du monde de demain.
Témoignages de la jeunesse engagée
Pour Vanessa, 30 ans, bénévole chez Action contre la Faim, s’engager, c’est une manière douce de faire la révolution pour changer un monde rempli d’inégalités et d’injustices sociales.
Quant à Laëtitia, 26 ans, membre du Conseil régional des jeunes d’Ile-de-France, elle est persuadée que la solidarité internationale n’est pas qu’une affaire d’États, mais qu’elle nous concerne toutes et tous où que l’on vive.
De nombreuses autres jeunes témoignent sur la plateforme de leurs différentes formes d’engagement et de leurs convictions. Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons leur laisser la parole car c’est de leur avenir dont il est question. Leur engagement et leur détermination à agir sont indispensables afin de construire un monde plus juste, plus équitable et plus solidaire pour toutes et tous.
Comment pouvez-vous les soutenir ?
Prendre la parole est une chose, agir en est une autre. Afin de maximiser l’impact de Génération Activiste et leur donner les moyens d’être entendus des dirigeants politiques, nous faisons appel à votre soutien !
Si vous partagez nos valeurs et que vous êtes actifs sur Facebook et Instagram, vous pouvez nous suivre et partager les différents contenus proposés sur vos propres réseaux. Plus nos messages seront relayés, plus le mouvement prendra de l’ampleur !
Sinon, vous pouvez tout simplement en parler autour de vous. Nous connaissons toutes et tous quelqu’un d’engagé dans une association, un collectif ou tout autre type d’organisation solidaire. Génération Activiste est la plateforme idéale pour amplifier la voix de celles et ceux qui s’engagent en faveur de causes nobles. Relayer l’information dans votre entourage est un outil puissant et efficace pour que le mouvement gagne en force et en visibilité.
Par avance, un grand merci pour votre soutien !
[Newsletter 7] PLF 2021 : Le budget d’Emmanuel Macron doit être à la hauteur des enjeux actuels
Aide publique au développement : on en est où ?
La pandémie du COVID-19 a rendu d’autant plus cruciale la nécessité d’avoir une politique de développement à la hauteur des enjeux. Nous avions fait d’énormes progrès en matière de lutte contre l’extrême pauvreté depuis les années 1990 : ce n’est plus le cas. 120 millions de personnes pourraient basculer dans l’extrême pauvreté en Afrique subsaharienne rien qu’en 2020, pour la première dois depuis 30 ans. Cela représente près de deux fois la population française.

Ainsi, l’engagement présidentiel d’augmenter l’aide publique au développement (APD) française pour atteindre 0,55% du RNB avant la fin de son mandat, bienvenu en 2017, n’est plus suffisant.
La crise sanitaire du COVID-19 a bouleversé les ordres de grandeur. La France doit bouleverser les siens, et ne pas oublier les pays les plus pauvres : elle doit augmenter massivement son aide au développement afin d’atteindre l’objectif historique des 0,7% du RNB alloué à l’APD en 2022.
Plus de 400 milliards d’euros ont déjà été investis dans le plan de relance français. Pourtant rien n’a été prévu d’additionnel pour soutenir les pays vulnérables à faire face à cette crise sans précédent.
Dès le budget 2021, la France doit revoir à la hausse la trajectoire prévue de son aide au développement et s’assurer qu’elle sera sur la bonne voie pour atteindre les 0,7% du RNB en 2022.
Cela représente une augmentation de 5 milliards d’euros sur 2 ans, soit uniquement un peu plus de 1% de l’effort financier conçu pour la relance au niveau national. C’est le devoir de la France, mais c’est aussi un investissement intelligent : aucun pays ne pourra venir à bout de cette pandémie seul, et personne ne sera en sécurité tant que nous ne le serons pas toutes et tous.

Le projet de loi de finances pour 2021, publié le 28 septembre par le gouvernement, prévoit une augmentation de la mission « aide publique au développement » de 683 millions, pour atteindre un montant de 4 milliards d’euros. Les deux taxes solidaires, affectées au développement, représentent 700 millions d’euros supplémentaire.
Cette augmentation, bien que bienvenue, ne fait que confirmer la trajectoire financière prévue par le gouvernement depuis l’été 2019 afin de respecter l’engagement des 0,55%. Le projet du gouvernement exclut donc la solidarité internationale de son plan de relance, malgré l’explosion des besoins.
La taxe sur les transactions financières (TTF) : une opportunité pour augmenter l’APD en 2021
La TTF est l’une des deux « taxes affectées » au développement. Tout comme son homologue la TSBA (taxe sur les billets d’avion), la TTF vise à corriger l’ampleur des inégalités mondiales, en taxant certains « gagnants » de la mondialisation (le secteur financier) pour bénéficier à ses « perdants » (les populations des pays en développement).
Les recettes de ses deux taxes permettent pourtant de financer principalement les dons vers les priorités sectorielles que sont notamment la santé, l’éducation et le climat. Avec la mission « aide publique au développement », ces deux canaux constituent le cœur de l’aide, c’est-à-dire sa partie la mieux pilotable et la plus efficace, en incluant les subventions pour les pays les plus pauvres et prioritaires de l’aide française, tout en bénéficiant aux services sociaux essentiels et aux populations les plus vulnérables.

La TTF est aussi le seul levier parlementaire pour agir sur l’aide publique au développement française au sein du budget annuel1. C’est un outil très efficace mais méconnu, dont la pleine mobilisation pourrait alimenter une aide publique au développement à la hauteur des enjeux actuels, de manière indolore pour les finances publiques.
Il faut en finir avec le mythe selon lequel la TTF impacterait notre compétitivité : 6 pays européens ont déjà mis en place une TTF au niveau national2, sans démonstration d’un quelconque impact sur la compétitivité, trois autres sont en train d’élaborer une législation3, et de nombreux centres financiers mondiaux possèdent une TTF et sont en plein essor, notamment Hong Kong, Singapour, l’Afrique du Sud, la Suisse et le Royaume-Uni4.
Par ailleurs, la TTF n’impacte pas l’économie réelle, et ne freine ni la consommation des ménages ni les investissements. Or, en 2020, pendant que le reste de l’économie s’effondrait, les transactions financières ont bénéficié de la situation économique actuelle et du confinement lié au COVID-19 en raison de « la hausse des volumes échangés sur les marchés au cours du premier semestre » comme le mentionne le PLF 2021.
Le rendement de la TTF a ainsi presque doublé entre janvier et août 20205. Renforcer la taxe sur les transactions financières française est donc devenue une question de justice et d’égalité : elles font partie des seules transactions qui ne sont aujourd’hui pas taxées (la TTF française ne couvre pas toutes les transactions, notamment les intra-journalières et les dérivés) et le secteur financier a bénéficié des conséquences de la pandémie, il doit participer à la reconstruction des pays vulnérables du monde. Les parlementaires devraient augmenter les revenus de la TTF française et augmenter les fonds qui sont alloués au développement.
Que peuvent faire les parlementaires au sein du PLF 2021 ?

Les parlementaires disposent de 3 leviers pour augmenter l’aide au développement grâce à la TTF :
- Augmenter le taux de la TTF de 0,3% à 0,5%, : cela augmenterait les recettes de la TTF de 1,6 milliards actuellement à 2,6 milliards d’euros.
- Augmenter le plafond d’affectation au développement, actuellement fixé à 528 millions d’euros (32% environ des revenus de la TTF). Les parlementaires peuvent ainsi décider d’affecter 50% des recettes de la TTF au FSD, ce qui nécessité une augmentation du plafond d’affectation afin de garantir que les revenus supplémentaires générés soient fléchés vers la solidarité internationale.
- Taxer les transactions intra-journalières, c’est-à-dire toutes les opérations spéculatives d’achat et de vente d’un titre enregistrées durant la journée, et non pas seulement le résultat des transactions en fin de journée. Les transactions financières sont l’un des seuls flux qui bénéficient d’une taxation quotidienne au lieu d’une taxation par transaction. Taxer les transactions intra-journalières augmenterait les revenus de la TTF de 2 à 4 milliards d’euros supplémentaires, dont 50% pourraient être alloués à la lutte contre l’extrême pauvreté dans les pays les plus pauvres.
Sources:
1 L’article 40 de la constitution française les empêche en effet de déposer un amendement qui ait pour conséquence « soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l’aggravation d’une charge publique ».
2 Belgique, Finlande, France, Irlande, Italie et Pologne.
3 Hongrie, Portugal et Espagne.
4 Leonard E. Burman, William G. Gale, Sarah Gault, Bryan Kim, Jim Nunns, and Steve Rosenthal, mars 2016, « Financial Transaction Taxes in Theory and Practice », National Tax Journal, 69 (1), 171–216, https://www.robinhoodtax.org.uk/sites/default/files/Burman%20et%20al_%20NTJ%20Mar%202016%20%282%29.pdf
5 Les Echos, « La taxe sur les transactions financières va rapporter plus que prévu à l’Etat », 16 septembre 2020, https://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/la-taxe-sur-les-transactions-financieres-va-rapporter-plus-que- prevu-a-letat-1242790#xtor=CS1-3046
[Newsletter 8] Projet de loi budgétaire : pour la solidarité et l’équité
La mission principale de ONE, c’est d’en finir avec l’extrême pauvreté et les maladies évitables d’ici 2030. Pour ce faire, les pays disposent d’un outil puissant : l’aide publique au développement (APD). À travers des dons, des prêts ou d’autres mécanismes financiers, les pays développés peuvent contribuer au financement de projets dans les pays en développement pour lutter contre la pauvreté, les inégalités entre les femmes et les hommes ou encore le changement climatique.

En France, le budget de l’État (encore appelé projet de loi de finances, ou PLF) est débattu et voté chaque année à partir d’octobre à l’Assemblée nationale. C’est un moment politique crucial où se négocient les différentes enveloppes budgétaires de la France, et donc ses priorités pour l’année à venir. Tous les ans, nous nous mobilisons pour que les député·e·s soutiennent et votent en faveur de mesures qui améliorent l’APD française.
Cette année, en tant que jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices, nous nous sommes mobilisés en ligne dans le cadre des « Lobby Days » et nous nous sommes allés à la rencontre de nos députés pour leur demander de défendre un budget français plus solidaire !
Une taxe “Robin des bois” ?
L’APD française est composée de divers canaux financiers, dont les revenus de la taxe sur les transactions financières (TTF). Cette taxe, surnommée la “taxe Robin des bois” a été conçue comme une taxe solidaire visant à corriger les inégalités, en taxant les “gagnants” de la mondialisation – en l’occurrence, le secteur financier, qui ne fait que grandir avec les années – pour bénéficier aux laissés pour compte de la mondialisation, à savoir les populations des pays en développement. C’est un moyen de faire contribuer le secteur financier à la lutte contre l’extrême pauvreté.
Aujourd’hui, ces inégalités sont plus criantes que jamais. D’une part, du fait des conséquences de la pandémie du COVID-19, l’extrême pauvreté est en passe d’augmenter dans le monde – une première depuis les années 1990. En parallèle, alors que l’économie française a été lourdement impacté par le confinement, les transactions financières, elles, ont continué d’augmenter, et rapportent plus que l’année dernière, et ce, malgré la pandémie.
La TTF est dès lors un outil efficace pour les député·e·s pour lutter contre l’extrême pauvreté et pour promouvoir la justice fiscale. Seulement, la TTF est aujourd’hui sous-utilisée et ne va pas au bout de son potentiel. Mais en actionnant certains leviers parlementaires, la TTF pourrait être plus ambitieuse et rapporter beaucoup plus de financements à l’APD.

En tant qu’Ambassadeurs, nous sommes sur le coup !
Chez ONE, nous nous sommes engagés en tant que bénévoles sous le nom d’Ambassadeur afin de nous battre pour plus de solidarité internationale. Notre mission : relayer les demandes de One concernant la TTF auprès des député·e·s, décrocher le plus de rendez-vous possible pour échanger, débattre et défendre nos positions, et les encourager à voter les amendements en faveur d’une TTF plus ambitieuse.
Pour mener à bien notre mission, nous avons ont bénéficié d’une formation interne pour mieux cerner les enjeux de nos campagnes et les règles d’or pour mener un rendez-vous plaidoyer efficace et constructif.
En seulement quelques semaines, nous avons contacté pas moins de 140 député·e·s de tous bords politiques par mail, téléphone ou même sur les réseaux sociaux ! Résultat des courses ? 25 réponses de la part de député·e·s intéressé·e·s, dont 12 se sont concrétisées en rendez-vous !
Notre mobilisation de jeunes activistes ne s’arrête pas là !
Voici le debriefing suite à notre échange avec le député Eric Alauzet:
Ou encore le témoignage de Sarah à la suite de notre rendez-vous avec la députée Annie Chapelier :
Ce n’est pas tout… Plaidoyer politique, interpellation sur les réseaux sociaux, témoignages dans les médias – nous avons été actifs sur tous les canaux ! Nous avons décroché des interviews avec 7 médias régionaux (presse, radio, et même télévision) pour expliquer les raisons de notre engagement, l’importance de mobiliser les député·e·s sur les enjeux de solidarité internationale et leurs attentes pour la suite.

Pas de changement pour la TTF, mais d’autres opportunités arrivent
La question de la TTF rencontre un succès croissant auprès des élu·e·s, et cette année, la mobilisation était inédite : 185 député·e·s ont cosigné des amendements sur la TTF ! Malheureusement, ces amendements ont été votés tard dans la nuit et peu de député·e·s étaient présent·e·s dans l’hémicycle pour les voter. Malgré le soutien croissant de l’Assemblée, aucun amendement n’a finalement été adopté sur la TTF. A l’heure où jusqu’à 115 millions de personnes pourraient basculer dans l’extrême pauvreté rien qu’en 2020 du fait des conséquences du COVID-19, l’Assemblée nationale a manqué le rendez-vous d’un budget 2020 plus juste et solidaire.
Mais nous ne comptons pas baisser les bras d’aussi tôt. Dans les prochains mois, les député·e·s auront une nouvelle opportunité de se mobiliser en faveur de la solidarité internationale. Comment ? Après avoir examiné la quantité d’APD au sein du budget, ce sera le tour de discuter de la qualité de l’aide, avec le passage d’une loi sur le développement international à l’Assemblée. Ce sera l’occasion de voter pour une aide française mieux ciblée et plus efficace sur le terrain. Nous répondrons une nouvelle fois à l’appel. Affaire à suivre…
[Newsletter 9] Cérémonie de clôture Programme Ambassador One 2020
«L’endroit où l’on est né ne devait pas déterminer si l’on doit vivre ou pas, ou si l’on doit être heureux ou non».
Plus tôt cette année je me suis engagé aux côtés de One France, une organisation de plaidoyer qui lutte contre l’extrême pauvreté et les maladies évitables. Je me suis engagé car je désire contribuer à l’amélioration du bien être des populations et je reste convaincu que cela peut passer par des actions de solidarité internationale.
Malgré le contexte particulier de cette année nous avons eu beaucoup de succès notamment dans l’appel pour la reconstitution des fonds de fonctionnement de Gavi, the Vaccine Alliance ou encore nos actions de plaidoyer en faveur de la taxe sur les transactions financières.
Notre mandat de jeune ambassadeur tire à sa fin, et c’est l’occasion pour moi de remercier l’équipe One France mais également tous mes autres camarades jeune ambassadeur. Ce fut une expérience formidable à leurs côtés. Les candidatures pour la prochaine promotion sont déjà lancées. Postulez ici: https://lnkd.in/dtsR7AU #















[Newsletter 10] Arrivée de 55 jeunes qui agissent contre l’extrême pauvreté avec l’ONG One

Paris, le 4 mars 2021 – 55 jeunes venus des quatre coins de la France ont été sélectionnés parmi des centaines des candidatures pour devenir les nouveaux jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices de ONE, l’ONG de lutte contre l’extrême pauvreté cofondée par Bono du groupe U2. Pendant un an, ils iront à la rencontre des citoyens et des représentants politiques pour les convaincre de s’engager à leurs côtés dans la lutte contre les inégalités dans les pays les plus pauvres.
Une jeunesse qui se mobilise
Ils sont lycéens, étudiants, ou jeunes actifs, ils ont entre 16 et 35 ans, et font désormais partie de la promotion 2021 du programme des jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices de ONE. Ensemble, ils s’engagent à devenir pour un an les représentants d’une génération engagée qui se mobilise pour lutter contre les inégalités mondiales, loin des clichés selon lesquels la pandémie aurait poussé la jeunesse au repli sur soi.
Cette nouvelle année s’annonce déjà bien remplie pour nos jeunes Ambassadeurs : aux côtés de ONE, ils plaideront en faveur d’un budget d’aide publique au développement plus ambitieux, défendront un accès équitable aux vaccins contre le COVID-19 dans les pays pauvres, et se mobiliseront pour les droits des femmes lors d’un grand sommet international organisé par la France.
Ils bénéficieront d’une formation qui leur permettra de devenir activistes en ligne, de participer à des sommets internationaux, d’aller à la rencontre de parlementaires français ou européens et d’organiser des évènements près de chez eux pour contribuer à un monde plus juste.
L’accès aux vaccins et à l’éducation
Pour commencer, les jeunes ont deux missions de taille : Ils tenteront de faire pression sur la France pour faire du vaccin COVID-19 un vrai bien public mondial, et plaideront pour que la France investisse dans une éducation de qualité pour tous les enfants en finançant le Partenariat mondial pour l’éducation, le plus grand fonds et partenariat international exclusivement dédié à l’éducation.
Les jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices de ONE sont disponibles sur demande pour parler de leur engagement et de leur mobilisation dès aujourd’hui.
Au sujet de One

ONE est une organisation mondiale de plaidoyer et de campagne, cofondée par Bono, qui lutte contre l’extrême pauvreté, essentiellement en Afrique. Les jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices ont déjà prouvé qu’ils et elles peuvent avoir un réel impact politique et être de véritables acteurs et actrices du changement.
Lors des années précédentes, ils se sont mobilisés dans plusieurs festivals et ont rencontré des personnalités comme Bill Gates, Bono, Emmanuel Macron, des ministres, députés et sénateurs français, ainsi que des commissaires et des députés européens, pour les convaincre de s’engager contre les inégalités.
En 2020, malgré les conséquences du COVID-19 sur la politique internationale et notamment le report de nombreux événements politiques nationaux et multilatéraux, auxquels ils devaient prendre part, ils ont obtenu des dizaines de rendez-vous avec des députés en visioconférence et ont continué leur mobilisation en ligne, avec Génération Activiste, un mouvement qui incarne l’engagement des jeunes au nom de la solidarité, de la justice et de l’égalité.
[Newsletter 11] Réécrire l’avenir de 70 millions d’enfants

Réécrire l’avenir de 70 millions d’enfants
On ne mesure pas encore complètement l’impact du COVID-19 sur l’éducation des enfants, mais on sait déjà qu’il est considérable. La fermeture des écoles et les difficultés liées à l’apprentissage à la maison nous en donnent déjà un aperçu inquiétant. Au plus fort de la crise, 1,6 milliard d’enfants ont été contraints de quitter les bancs de l’école. A travers le monde, près de 90% des pays du monde ont fermé les portes des écoles en réponse au COVID-19.
Des perturbations dans l’année scolaire des élèves peuvent avoir des conséquences très graves. Mais dans les pays à faible revenu, l’éducation était en crise avant même le début du COVID-19. En effet, 90% des enfants âgés de 10 ans dans ces pays ne pouvaient alors ni lire ni comprendre de simples documents tels qu’un dépliant médical ou un test scolaire. Cette tendance pourrait nettement empirer.
Des conséquences sur l’éducation et la pauvreté à long terme
Selon une récente analyse de ONE, rien qu’en 2021, 70 millions d’enfants – soit plus de la moitié des enfants de 10 ans du monde entier – risquent de ne pas maîtriser les fondamentaux de la lecture et de l’écriture attendus d’un enfant de cet âge, si les scénarios les plus pessimistes des conséquences du COVID-19 sur les systèmes éducatifs venaient à se concrétiser.
Pire encore, le nombre d’enfants courant ce risque atteindra 750 millions en 2030 si la tendance actuelle se poursuit. L’impact du COVID-19 est responsable de près de 17 % de ce chiffre. Les filles risquent tout particulièrement d’en subir les conséquences : 20 millions d’entre elles pourraient ne jamais retourner à l’école.
Une fois adultes, ces enfants devront assumer les conséquences de leur privation de scolarité – qui affectera leur capacité à créer des entreprises, à obtenir des emplois bien rémunérés et à subvenir aux besoins de leur famille.
Cette privation aura également une incidence considérable sur l’ensemble des sociétés. Les interruptions de scolarité pourraient entraîner un manque à gagner de 10 000 milliards de dollars pour les écolières et écoliers touchés par la pandémie qui ne pourront plus prétendre au même salaire. A l’inverse, si tous les élèves des pays à faible revenu quittaient l’école en maîtrisant les rudiments de la lecture, 171 millions de personnes pourraient échapper à l’extrême pauvreté.

Quelles conséquences pour l’Afrique subsaharienne ?
En Afrique subsaharienne, ces conséquences sont d’autant plus dévastatrices : cette année, 40 % des enfants du monde entier âgés de 10 ans et ne maîtrisant pas les fondamentaux de la lecture et de l’écriture vivent dans cette région.
Les financements publics peuvent contribuer à inverser la tendance. Mais depuis le début de la pandémie de COVID-19, les deux tiers des pays à revenu faible et intermédiaire ont réduit leurs budgets consacrés à l’éducation, faisant face à des dilemmes insurmontables entre le remboursement de leur dette, la prise en charge des soins de santé de leur population et le paiement des salaires du corps enseignant.
Comment remédier à cette situation ?
Il est encore temps d’agir pour les enfants qui fêteront leur dixième anniversaire l’année prochaine et dans les années à venir.
ONE appelle ainsi tous les États à prendre des mesures efficaces pour endiguer cette crise éducative et garantir un avenir dans lequel chaque enfant de 10 ans sera capable de lire et de comprendre une histoire:
- Les dirigeantes et dirigeants du G7 doivent approuver les objectifs mondiaux en matière d’éducation des filles fixés par le Royaume-Uni, qui assure la présidence du G7 cette année.
- Les pays donateurs doivent être au rendez-vous pour assurer le financement complet du Partenariat mondial pour l’éducation.
- Les ministres des finances du G20 doivent proposer un plan de relance complet aux pays à revenu faible et intermédiaire.
- Les pays à revenu faible et intermédiaire doivent s’engager à protéger leurs budgets d’éducation.
- Les États doivent s’engager à améliorer la collecte et la fiabilité de leurs données.